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60% des enfants hyperactifs le demeurent une fois adultes
Source: EUROPA PRESS / Date: Juin 2009 / Catégorie: Presse générale
Résumé:
Malgré la croyance générale que le trouble de déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) est excessivement diagnostiqué au cours de l’enfance, seulement 50% des enfants en souffrant sont diagnostiqués et tous ne sont pas traités, ce qui explique que 3 à 4% des adultes en souffrent.
Le psychiatre Rafael de Benito de l'Hôpital Quirón Donostia indique également que 60% des enfants hyperactifs continuent à présenter des symptômes une fois adultes. Il s’agit de personnes moins satisfaites dans leur mariage, qui se marient plusieurs fois et qui ont davantage de problèmes psychologiques, tels que l’hostilité, la dépression, l’anxiété ou des phobies.
Ces patients changent d’emploi plus fréquemment, suite à une démission impulsive ou pour licenciement lié à des problèmes de productivité ou de comportement ; ils présentent aussi plus fréquemment des conduites destructives, des problèmes d'insomnie, de tension et d'anxiété.
Cela ne fait qu’une vingtaine d’années qu’il est reconnu que les adultes pouvaient être affectés par le problème, lorsque diverses études menées sur des périodes de 15 à 17 ans ont confirmé que 50 à 70% des enfants souffrant de ce problème continuaient à présenter des symptômes au cours de leur vie adulte.
Pour le docteur De Benito, auteur d’un guide intitulé "Evolution du Trouble de déficit de l'attention/hyperactivité au cours de la vie", le TDAH chez l’adulte a "des conséquences très graves sur presque tous les aspects de la vie du patient", qui commencent à se forger au cours de l'enfance avec l’affectation des études et des relations.
L’expert explique que le TDAH "n’est pas seulement un problème d’attention ou une difficulté à rester tranquille". "Ces dernières années, les recherches ont été au-delà des apparences, en établissant que la tendance à la distraction ou l’agitation ne sont que les problèmes émergents produits par la détérioration d’un ensemble d’activités cérébrales qu’on appelle les fonctions exécutives" a-t-il conclu.